Cellules souches pour réparer le coeur: une percée française ( SVT et actu )

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En octobre 2014, une patiente atteinte d'insuffisance cardiaque s'est fait greffé des cellules souches cardiaques dérivées de cellules souches embryonnaires. Les médecins à l'origine de cet essai novateur ont annoncé en janvier, que la patiente se portait bien.

Cette opération est la première greffe mondiale de cellules souches, elle est un pas décisif après une première tentative qui c'est avérée infructueuse il y a un an. Elle a été faite par le chirurgien cardiaque Philippe Menasché à l'hôpital Georges-Pompidou. Le président François Hollande c'est même rendu à l'hôpital afin de "félicité l'ensemble des équipes médicales et scientifiques impliquées dans ce travail exemplaire de la qualité de la médecine et de la recherche françaises".

                                                                   

 

Les cellules souches embryonnaires représentent un fort potentiel thérapeutique. Des essais pour corriger des pathologies de l’œil à partir de ces cellules ont déjà été réalisé dans le monde entier mais selon les médecin, c'est le premier essai pour traiter l'insuffisance cardiaque.

La greffe sur la zone du cœur lésée par un infarctus, couplée dans le même temps à un pontage coronarien*, a été réalisée le 21 octobre 2014, chez une patiente de 68 ans. Cette thérapie se reposant sur le procédé élaboré par le professeur Jérôme Larghero a été présentée aux 25ème Journée Européennes de la Société Française de Cardiologie à Paris. L'Agence de la biomédecine a autorisé l'essai novateur sur 6 patients. Il s'agit d'un essai « pour vérifier la sécurité et la bonne tolérance de la thérapeutique cellulaire ».

Afin de « réparer » le cœur, les médecins ont appliqué un gel contenant des cellules cardiaques (obtenues grâce à des cellules souches embryonnaires), sous forme de patch sur la zone du cœur rendu inerte par l'ancien infarctus.

"Nous ne pensons pas que ces cellules vont vivre éternellement et fabriquer du tissu cardiaque", ajoute le professeur Menasché. En revanche, il y a des arguments sérieux pour penser qu'elles sécrètent des substances qui peuvent induire une forme de réparation à partir du cœur lui-même". "C'est un espoir et d'abord la démonstration que c'est faisable, ce qui n'était pas acquis", dit-il à propos de cette "tentative de réparation" du cœur après infarctus.

Au début des recherches, il etait interdit de produire des cellules embryonnaires. La lignée de cellules embryonnaires provient de la société israélienne Technion.

Il y a un an, précise le Pr Ménasché, un patient de 77 ans, "en bout de course", intransplantable et "très demandeur", avait également été traité, mais n'a pas survécu en raison de son mauvais état général et de multiples pathologies, sans que le patch ne soit en cause.