Evolution de l'espérande de vie et progrès de la médecine depuis le XVIII°s (hist. et SVT)
L'espérance de vie a progressé de façon spectaculaire depuis le milieu du XVIIIe siècle (27 ans pour les hommes et 28 ans pour les femmes). Pour les femmes, l'espérance de vie à la naissance a triplé en 250 ans. Cela résulte de la conjonction d'immenses progrès réalisés dans les domaines économique, médical, culturel et social. En 2010, l'espérance de vie augmente en un an de quatre mois tant pour les hommes (78,1 ans) que pour les femmes (84,8 ans). Après la pause de 2008 et la faible augmentation de 2009, cette forte hausse peut s'interpréter comme un retour à la tendance de long terme.
Au milieu du XVIIIe siècle, la moitié des enfants mouraient avant l’âge de 10 ans et l’espérance de vie ne dépassait pas 25 ans. Elle atteint 30 ans à la fin du siècle, puis fait un bond à 37 ans en 1810 en partie grâce à la vaccination contre la variole.
C'est, E. Jenner qui le premier en 1796 a découvert la vaccination antivariolique.Il était acquis que les individus en contact avec les vaches avaient plus de chances de survivre à la variole. Cette résistance était due au fait que les vaches les contaminaient et qu’ils contractaient ainsi une forme bénigne de la maladie. Edward Jenner observa ce phénomène et se livra a des expériences pour mettre en liaison la contagion et l’immunité qui pouvaient en découler. Il préleva du pus sur une pustule de la main d’une trayeuse contaminée et l’inocula à un jeune garçon. Afin de vérifier que le jeune garçon était maintenant immunisé, il lui inocula de la matière infectée contenant de la variole. L’expérience réussit : le jeune garçon ne tomba pas malade. Edward Jenner en conclut que l'inoculation de matière infectée provenant d'une souche bénigne d'une maladie, protégeait la personne de cette même maladie.
Un vaccin (du latin vacca, vache, en référence à cette première découverte) est une préparation faite à partir de microbes, que l'on introduit dans l'organisme. Ce geste a pour but d'entraîner la constitution d'anticorps (protéine participant à la défense active de l'organisme créées par les lymphocytes B) que l'on appelle immunité humorale. Le processus a également pour résultat la fabrication par l'organiste de lymphocytes T ayant la capacité d'agir contre les microbes que l'on désire combattre avec ce vaccin, il s'agit de l'immunité cellulaire.
La hausse se poursuit à un rythme lent pendant le XIXe siècle, pour atteindre 45 ans en 1900. Ces courbes omettent les déclins brutaux de l’espérance de vie lors des guerres napoléoniennes et lors de la guerre franco-allemande de 1870. En effet durant ces périodes belligérantes elle repasse sous le seuil des 30 ans.
C’est certainement en partie grâce aux découvertes médicales que l’espérance de vie augmente de plus de 150% lors de ce siècle.
De nouveaux outils sont mis à la disposition des médecins. Laennec invente le stéthoscope dès 1815 puis l’électrocardiogramme et les rayons X voient le jour à la fin du siècle. Ces instruments permettent de faciliter et de préciser considérablement les diagnostics.
En chirurgie, dès 1850, l’hémostase et l’anesthésie voient le jour. De plus l’hygiène progresse beaucoup. Les médecins commencent à percevoir la nécessité de se laver les mains avant toute opération.
Certaines maladies voient leur origine élucidée : les bacilles de la tuberculose mais aussi celle de la typhoïde, du tétanos et du choléra sont détectées. Ainsi ces maladies voient leurs origines élucidées. En 1885, Pasteur met au point la technique de la vaccination (il est à l'origine de la vaccination contre le virus de la rage).
En parallèle, la médecine devient une science. Des à présent, des études de médecine sont nécessaires pour être médecin et l'on pratique des exercices de dissection. La rigueur scientifique s’impose, avec les tests « en double aveugle » (lors de tests d'un médicament par exemple, le patient est le premier « aveugle » et l'examinateur est le deuxième « aveugle » puisque ni l'un ni l'autre ne sait si le médicament qui a été donné était un placebo ou non).
Au cours du XXe siècle et en omettant les deux guerres mondiales, les progrès sont plus rapides. Les décès d’enfants deviennent de plus en plus rares : 15% des enfants nés en 1900 meurent avant un an, 5% de ceux nés en 1950 et 0,3 % de ceux nés en 2012.
Le XX siècle poursuit ses avancées, soit en produisant industriellement des produits inventés au siècle dernier, soit en en découvrant de nouveaux. On peut distinguer 3 phases majeures au cours du siècle :
• Les années 1920-1960 sont celles des vaccins et des antibiotiques : A. Fleming découvre la pénicilline en 1928. Cela ouvre la voie aux Américains Florey et Chain, qui mettent au point le premier antibiotique, capable de soigner les infections bactériennes. Le vaccin du BCG est mis au point en 1921. Il permet de lutter efficacement contre de nombreuses maladies infectieuses (telles que la tuberculose ou la coqueluche...). Les vaccins se généralisent, surtout après la seconde guerre mondiale. En outre la chirurgie devient plus précise (microchirurgie, techniques non invasives).
• Les années 1970 sont celles de l'amélioration des techniques de diagnostic grâce a l’imagerie médicale : radio, scanner, l'IRM : la première échographie date de 1958, le premier scanner de 1972 et la première IRM (imagerie par résonance magnétique) de 1973 ;
• Les années 1990 sont celles des thérapies géniques, permettant de lutter contre les maladies dégénératives telles que Parkinson.
Du côté de la psychiatrie, d'importants progrès sont faits avec, entre autres, la découverte des neuroleptiques (1952) et des antidépresseurs (1957). Le progrès le plus important reste sans doute celui de l'élaboration de la théorie psychanalytique par Freud au début du 20e siècle.