Vampirisme (hist.)
Le vampire est une créature légendaire et immortelle. Dans la plupart des superstitions, ce mort-vivant se nourrit du sang des êtres vivants afin d’en tirer sa force vitale. Les mythes associés à cette créature existent depuis les plus anciennes civilisations. Les descriptions des vampires sont différentes selon les pays et les époques mais les caractéristiques principales restent les mêmes notamment celui du cercueil dans lequel il se réfugie au lever du jour. À la nuit tombée, cette créature part chasser. Le sang lui permet de rester immortelle ou plutôt de ne pas être soumise à la vieillesse. Le cimetière forme son lieu de prédilection et son territoire.
La croyance populaire veut que chaque personnes mordue par un vampire devienne à son tour un vampire. Il existe différents objets censés repousser les vampires comme l'ail, le rosier sauvage. En Europe, l'aubépine ou la verveine en font également partie. Les objets sacrés comme le crucifix, le rosaire ou l'eau bénite sont capables de repousser ou blesser les vampires. Ils ne peuvent marcher sur les sols sacrés comme celui des églises ou temples.
PREMIERES RELIGIONS
La civilisation perse est l'une des premières à évoquer le vampirisme. Nous avons retrouvé des représentations de ces créatures sur des tessons de poterie. La Bible comporte également des références au vampirisme. Le roi David "absorbe" la chaleur de jeunes esclaves durant leur sommeil. La première compagne d'Adam, Lilith, rendue folle par la jalousie, dévore des nouveaux nés et s'enivre de leur sang. Dans l'ancienne Babylonie et en Assyrie, le mythe de Lilith semble être la première histoire de vampire. Redoutée et haïe, Lilith passait pour vampiriser les nouveau-nés et s'abreuver au corps des hommes.
Lilith (1892), par John Collier.
ANTIQUITE GRECO-ROMAINE
Dans la Grèce et la Rome antiques, le vampire était nommé « empusa », « lamia » ou « stryge », traduits aujourd'hui par les termes "vampires", "démons" ou "esprits". L'empusa, fille de la déesse Hécate suçait le sang des personnes endormies, et le lamia s'attaquait aux enfants de la même manière que les stryges, créatures mis-homme mi-oiseau. Plusieurs femmes de la mythologie grecque partagent des caractéristiques vampiriques, telles Circé qui prépare des philtres à base de sang humain ou Médée qui prépare un philtre rajeunissant à partir du même ingrédient.
DEVELOPPEMENT DU MYTHE DU XVIIe AU XVIIIe SIECLE
La plupart des mythes concernant les vampires sont apparus au Moyen Âge. Au XIIe siècle les historiens anglais Walter Map et William de Newburgh ont compilé des témoignages concernant les revenants. Il s'agit d'histoires similaires à celles qui traverseront l'Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Les contes de vampires apparaissent très tôt, mais trouveront leur apogée lors des XVIIe et XVIIIe siècles, où les récits de vampires se font plus nombreux. Lors du siècle des Lumières, en dépit du rationalisme naissant, la croyance se répand dans tous les domaines. De nombreux cas officiels ou prétendus réels, de vampirisme ont alimenté le mythe.
PERIODE CONTEMPORAINE
Le mythe du vampire réapparaît, aux XIXe et XXe siècles, à travers le roman, la bande dessinée et le cinéma, sous la forme de personnages charismatiques et doués de séduction, mais aussi dans les croyances populaires. Au début des années 1970, en Angleterre, la presse locale diffuse la rumeur selon laquelle un vampire hanterait le cimetière d'Highgate, à Londres. Des chasseurs de vampires amateurs envahissent alors les lieux et plusieurs livres réutilisent l'événement, dont celui de Sean Manchester, le premier à avoir évoqué le « vampire d'Highgate » et qui ensuite prétendra en avoir exorcisé un et détruit un cercle de vampires. Des événements mettant en scène des vampires proviennent également des autres continents. Ainsi, une rumeur évoquant l'attaque de vampires court au Malawi de fin 2002 à début 2003, rumeur qui se fonde sur la croyance que le gouvernement aurait été en collusion avec des vampires.
LITTERATURE
Dracula de Barm Stoker est l'un des ouvrages le plus connu. Dans ce roman, le vampire est inspiré de ses ancêtres folkloriques même s'il ne conserve que peu de points communs. Lorsque Bram Stoker publie son Dracula, en 1890, la mode du vampire est en recul en Europe, hormis en Angleterre. Stoker introduit également un nouveau motif dans le mythe du vampire, l'ail, même si celui-ci est présent comme objet apotropaïque dans le folklore depuis l'Antiquité romaine.
Le vampire est devenu une figure incontournable dans tous les domaines: cinéma, jeux, romans, bandes dessinées,... La croyance en ces créature se poursuit aussi bien dans le folklore populaire que par des sous-cultures ( gothique notamment).